PSEUDO/PRÉNOM ✗ mzelleTracy ÂGE ✗ dix-neuf haricots PAYS/RÉGION ✗ nord de la France. FRÉQUENCE DE CONNEXION ✗ tous les jours (à part ce week-end ) COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ?✗ sur bazzart le magnifique. QU'EN PENSES-TU ? ✗ j'ai complètement craqué dessus et je parle pas du scénario. AVIS, REMARQUE, SUGGESTION ✗ zara, épouse-moi UN DERNIER MOT ? ✗ bite

« Il ne viendra pas, c'est ça maman ? » Je suis assis devant la porte de notre maison. Mon sac à dos est à côté de moi, rempli de vêtements pour passer le week-end. Maman me tient la main et n'ose pas me regarder. Ça fait bientôt trois mois que tous les week-ends j'attends au même endroit la même chose. Trois mois que tous les week-ends rien ne change et je reste planté là. J'ai bientôt douze ans et comme un gamin qui attend noël avec impatience, moi j'attends mon papa pour qu'il m'emmène au zoo et m'offre un nouveau vélo comme il me l'avait promis. « Il va falloir que tu arrêtes de l'attendre Ashish, tu sais très bien que ça te fait mal et à moi aussi. » Mon père ne vit plus avec nous depuis un bout de temps maintenant. Maman l'a mis à la porte alors que j'étais seulement âgé de cinq ans. Il était violent papa. Un ancien militaire qui avait gardé cette méthode si sévère pour élever ses enfants. Mes fesses se souviennent encore des raclées qu'il me mettait quand je faisais une bêtise ou seulement quand il n'arrivait pas à se contrôler. Je me souviens toutes ces fois où c'est moi qui suis allé lui demandé pardon pour les gifles qu'il avait porté à mon visage. Maman n'a plus supporté ses gestes et a jeté ses affaires dehors, changer les serrures et demander le divorce. J'ai compris de suite que ce qu'il me faisait papa, ce n'était pas une preuve d'amour, c'était loin de tout ça. Je n'ai plus eu de nouvelles pendant sept ans, jusqu'à il y a trois mois. Il me manquait tellement mon papa que je lui ai tout pardonné, surtout quand il m'a fait toutes ces promesses. Heureusement, il n'a jamais levé la main sur ma petite sœur, Maylea, ni sur ma belle et courageuse maman. Heureusement, parce que je ne lui aurais jamais pardonné. « Non, il viendra maman, il me l'a promis. Il a du avoir un empêchement. » Une fois de plus, je rentre à la maison, sac à dos sur l'épaule. Mon sac à dos, ça fait trois mois que je ne l'ai pas vidé. Il est resté rempli de vêtements, d'espoir et d'attente pendant presque deux ans. Je n'arrivais pas à me mettre en tête qu'il ne reviendrait pas. J'avais la haine contre lui mais, c'est maman qui a tout subi, sans rien dire mais, sans jamais cesser de m'aimer.

« Tu peux éviter de rentrer quand je suis tout nu » Depuis ma séparation avec mon ex-copine, qui me manque pas tant que ça au passage, je vivais chez les Oxburry. Zara-Odalys, la jolie jeune femme de qui je m'occupais, m'avait proposé de vivre avec elles lorsque l'autre biatch m'a mis à la porte de notre appartement. « Tu deviens de plus en plus marrant Ashish. » Lorsque j'avais connu Zara, j'étais conscient de son handicap. Elle était aveugle depuis un accident où son propre père avait perdu la vie. Elle semblait très réservée sur elle-même et j'ai vraiment été patient avec elle. Je pouvais tout à fait comprendre sa douleur, la douleur d'avoir perdu son père. J'avais moi-même un peu perdu le mien. Pour la perte de sa vue, je ne pouvais pas comprendre mais, j'avais tenté l'expérience avec un pote de passer une journée avec des lunettes teintées comme un aveugle. Mon dieu, j'en suis ressorti avec des bleus sur tout le corps. « J'ai toutes les qualités moi, je suis terriblement beau, charmant, marrant ... » A force de vivre avec Zara, j'avais un peu réussi à la faire sourire puis j'aimais bien la taquiner pour qu'elle reprenne goût à la vie. Après tout, elle m'avait fait changé de vie elle aussi. J'étais un sale con qui avait souvent des problèmes avec les flics pour des petits vols, même si c'était toujours pour aider ma maman et ma petite sœur à s'en sortir. J'avais arrêté tout ça, trouver ce boulot et je me suis attaché à ce bout de cul qu'est Zara. « Ouais ouais, c'est ça. T'as fini de te pomponner mademoiselle, je voudrais prendre une douche. » Je laissa la salle de bain à la blondinette tout en étant admiratif. Elle arrivait à se débrouiller de mieux en mieux pour avoir son indépendance et des fois, j'avais peur qu'elle arrive à reprendre une vie tout à fait normale. J'avais peur de perdre ce boulot, peur de devoir m'éloigner d'elle. A vivre tous les jours avec elle, j'avais appris à vraiment l'apprécier, j'aimais sa compagnie, lui raconter un film du début à la fin quand on décidait d'en regarder un chez elle. J'aimais sa force et son courage, tout ce que je n'avais pas. « Ash, j'ai pas envie que moi, tu me vois toute nue donc, oust, vas voir ailleurs. » Je laissa échapper un rire tout à fait misérable et quitta la pièce pour de bon, prenant la direction de la cuisine pour nous préparer un petit-déjeuner digne des grands hôtels. J'avais toujours aimé cuisiner, une chance pour miss Oxburry.